Tout a commencé avec la construction de prototypes de motos pour Zschopau (MZ) sous le nom Zweiradtechnik Köhler. Suivirent des commandes pour un gros fabricant de motos allemand. En parallèle, ils se sont concentrés, en raison de leur savoir-faire, sur le développement de composants de châssis. En revanche, la fabrication de pièces fraisées de précision pour les engrenages et les vilebrequins était en partie externalisée. Après peu de temps, selon le directeur Bernd Köhler, la qualité en externe n'était plus conforme aux exigences de précision. Cela marqua la naissance de Köhler Präzisionstechnik, car suite à l'investissement dans une fraiseuse PICOMAX 55, 15 autres machines Fehlmann suivirent. Bernd Köhler se rendit rapidement compte de leur importance pour couvrir des besoins de niche. Une niche qu'il définit ainsi : « Nous voulons faire quelque chose qui nous distingue des autres. Grâce à notre savoir-faire dans le domaine des motos, le moment était idéal. Le problème était que nous n'avions aucune expérience du fraisage CNC. » Par conséquent, Jens Köhler, le fils de Bernd, fut envoyé en Suisse pour suivre une formation et après son retour, une commande de bielle pour une moto 4 temps était déjà sur la table. En raison de la crise de 2008, l'entreprise s'est diversifiée. Cette entreprise de motos devint une entreprise de fabrication considérée depuis comme unique dans la région de l’Erzgebirge, car à Ehrenfriedersdorf, rien ne fonctionne sans automatisation. Ils suivent ce chemin depuis le premier investissement dans un centre d'usinage FEHLMANN PICOMAX 90. L'enthousiasme pour cette machine fût si important qu'ils pensèrent tout de suite à la relier à un robot. C'est ainsi que suivirent cinq autres PICOMAX 90, reliées à trois installations doubles par un robot EROWA. Ces solutions d'automatisation ne sont pas forcément inhabituelles. Pour une entreprise telle que Köhler, les investissements dans ces installations se font au compte-goutte. En raison de l'état des commandes, une machine et un robot sont donc venus compléter le tout. La tendance vers l'automatisation chez Köhler n'est pas née uniquement du besoin de fabrication efficace. Elle était plutôt due au manque de personnel spécialisé dans la région. L'entreprise et ses 23 collaborateurs aurait dû, selon ses estimations, employer entre huit et dix collaborateurs de plus sans automatisation.

L'intégration efficace de l'automatisation et le nombre de places d'outils influencent les investissements.
Bien que Köhler ait été encore sceptique au début de la période d'automatisation, il y a encore parfois des goulots d'étranglement quant à la capacité. Ils se rendirent compte que pour les tailles de composant de 150 x 150 x 150 mm, la PICOMAX 90 couvrait l'ensemble de la gamme des prototypes et des petites séries grâce à son axe pivotant partiel. Les machines disposaient d'une excellente accessibilité et les composants pouvaient être usinés avec des outils courts. Bernd Köhler y vit la confirmation que son choix pour Fehlmann était le bon et devint un vrai fan. Tout du moins jusqu'à ce qu'un gros fabricant de machines à imprimer allemand demande une nouvelle pièce. Pour cette pièce, l'axe pivotant partiel était trop filigrane et Fehlmann ne disposait alors pas d'une machine adéquate dans son portefeuille. A Ehrenfriedersdorf, ils changèrent brièvement de fournisseur. Cela dura peu de temps, car en 2013, Köhler décida d'investir à nouveau dans un centre d'usinage 5 axes Fehlmann : « La VERSA dispose d'un diamètre de circuit de dysfonctionnement de 560 mm et peut déplacer des pièces allant jusqu'à 350 kg. Cependant, il était très important pour nous de pouvoir manipuler avec cette machine des palettes de petite et grande tailles et de disposer d'un magasin d'outils de 220 places. En raison de notre expérience positive faite jusqu'ici avec Fehlmann, la question du choix ne s'est même pas posée. » La manipulation de palettes EROWA permet à Köhler d'alimenter 30 palettes de grande taille et jusqu'à 90 petites palettes. Pour le magasin d'outil, Fehlmann va encore plus loin. Jusqu'à 346 places sont à présent possibles. Le nombre de palettes et d'outils n'est pas excessif pour Köhler, car Jens Köhler y voit des avantages, en particulier pour les équipes sans opérateur : « Nos séries sont comprises entre cinq et plusieurs milliers de pièces. Nous pouvons déjà aller jusqu'à 20 pièces sur le robot et ainsi fabriquer la nuit quatre ou cinq types de pièces différents. Cela est encore plus intéressant pour les pièces en série car les outils et la programmation sont déjà disponibles. »
Le fait que la nouvelle machine de Köhler Präzisionstechnik soit une VERSA compte d'autres raisons. D'une part les expériences positives avec Fehlmann. D'autre part, l'absence d'autre machine de cette catégorie avec une intégration aussi efficace de l'automatisation ou de possibilité d'automatisation.

En marge
Pour l'automatisation de six machines, on pouvait penser à une automatisation en ligne. Ce n'était cependant pas une option pour Köhler Präzisionstechnik, car ces installations devaient être étendues petit à petit en fonction des commandes et pouvoir être financées correctement. De plus, les installations doubles sont vues comme trois unités indépendantes.

Autres remarques
Bernd Köhler : « Zweiradtechnik Köhler se focalisait sur la restauration et la fabrication de pièces pour les motos. Nous n'aurions à cette époque jamais eu l'idée de fabriquer des pièces fraisées de précision. »

Köhler Präzisionstechnik
L'entreprise a été fondée en 1993 par deux collaborateurs sous le nom de Zweiradtechnik Köhler et fournissait des fabricants de motos allemands renommés. En 2008, elle devint Köhler Präzisionstechnik. Depuis, 23 collaborateurs travaillent en plusieurs équipes et se concentrent exclusivement sur la fabrication de pièces de fraisage de précision pour la micro-électronique et l'industrie automobile, la construction des machines et la technique médicale, ainsi que l'optique.

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